Primaire
De la maternelle à la 3e année, l’élève réfugié n’est pas en situation de grand retard scolaire. Toutefois, il peut avoir des besoins éducatifs et socioaffectifs spécifiques étant donné son parcours migratoire. L’accès limité à l’éducation dans des camps de réfugiés ou dans le pays d’origine, les traumatismes vécus (violence, guerre, mort, séparation d’avec la famille...) ou une scolarisation dans une langue autre le français ont un impact sur l’inclusion et la réussite de l’élève réfugié dans le milieu scolaire de sa nouvelle terre d’accueil.
La liste de vingt stratégies d’apprentissage, d’accueil et d’inclusion vise à répondre aux besoins des enfants réfugiés francophones qui font partie de nos écoles albertaines. Le soutien linguistique, le tutorat, l’enseignement adapté, la différenciation pédagogique sont quelques-unes des diverses approches utilisées dans la démarche proposée.
L’apprentissage de la langue cible et des compétences de base en lecture et en écriture, en mathématiques et en sciences est crucial pour assurer la réussite et l’inclusion scolaire de tous dans la classe ordinaire. Les stratégies visent aussi à faire ressortir l’apport de la diversité des cultures et l’ouverture sur le monde que la venue d’enfants immigrants permet de vivre dans les communautés francophones albertaines.
Il est souhaitable que l’élève réfugié accède à la classe ordinaire et puisse maitriser les résultats d’apprentissage prescrits dans les programmes, selon son rythme et avec le soutien linguistique et socioaffectif approprié. |
À partir de la 4e année, un enfant peut être considéré en situation de grand retard scolaire si son évaluation démontre qu’il n’atteint pas la plupart des résultats d’apprentissage d’un programme d’études prescrit dans une matière.
Certains des élèves réfugiés ont eu un accès limité à l’éducation formelle. D’autres ont une connaissance limitée du français. Certains n’ont jamais été exposés à la langue anglaise. Certains ont vécu des traumatismes qui ont une influence sur leur comportement et sur leur rendement scolaire. Toutefois, des études démontrent que la grande majorité des enfants réfugiés font preuve de résilience lorsqu’ils peuvent évoluer dans un cadre sécuritaire et accueillant qui leur permet d’apprendre et de s’exprimer.
L’apprentissage des habiletés en lecture et en écriture dans la langue cible est primordial. L’accent doit aussi être mis sur la culture, la langue d’origine, la sécurité et la transition réfléchie pour faciliter le cheminement scolaire et identitaire de l’enfant réfugié francophone en milieu minoritaire.
Des outils d’apprentissage intégrant les diverses pratiques optimales d’enseignement sont fournis pour les matières suivantes :
- français : langue de scolarisation/ études sociales
- mathématiques
- sciences
- ESL
- Autres cours (religion, TIC, musique, éducation physique…)
Les documents en français suggérés dans cette section proviennent du Québec, du Nouveau-Brunswick, de l’Ontario, de la France, de la Belgique, de la Suisse qui présentent des contextes et des approches comparables à la situation albertaine relativement à l’accueil, l’enseignement et l’inclusion d’enfants réfugiés.
Quelques outils offrent des pistes spécifiques aux personnes réfugiées réinstallées dans un contexte minoritaire francophone au Canada. Toutefois, les documents portant sur le sujet sont encore peu nombreux.
Ressources complémentaires
Pour des ressources complémentaires sur les enfants réfugiés au primaire, cliquez ICI.